DIFFUSION ET MUTATION DU PARC PAYSAGER FRANÇAIS 1860-1930
PROJECTION DES COURS DE CHAILLOT
Mardi 10 novembre à 18h30 à L'îlot 45 / Maison de l'Architecture
« Diffusion et mutation du parc paysager français 1860-1930 » par Stéphanie de Courtois : historienne de l’art, membre fondateur de l’association Edouard André.
L’art des jardins, « cette aimable manifestation de l’esprit humain » selon le paysagiste Edouard André (1840-1911), a connu un grand développement et rayonnement dans la seconde moitié du XIXe siècle, accompagnant les mutations de la société et bénéficiant de l’incroyable accélération des progrès techniques et des échanges des biens et des personnes. L ‘horticulture obéit alors parallèlement à un double mouvement.
En même temps qu’elle devient un art à part entière et enrichit la palette végétale à la disposition des concepteurs, elle représente un secteur économique en plein développement avec ses revues et ses expositions. Le paysagiste, lui, devient un personnage reconnu, et à côté des figures comme Barillet-Deschamps, les frères Bühler, les Duchêne père et fils ou encore les André père et fils, qui sont appelés à l’étranger, on trouve de nombreux concepteurs encore trop méconnus qui diffusent dans toute la France l’art des jardins tel qu‘il a été inventé par l’équipe haussmannienne à Paris. Progressivement, et au fur et à mesure de son épuisement, le modèle est renouvelé et des commandes voient le jour, offrant aux paysagistes, après le douloureux épisode 1914-1918, l’occasion de jouer à nouveau un rôle important dans la constitution des lieux privés mais aussi des espaces publics dans la ville.
En 2011, année du centenaire de la mort d’Édouard André, c’est la personnalité de ce personnage simultanément horticulteur, paysagiste ou journaliste qui nous intéresse. Conscient de l’enjeu porté par l’art des jardins dans la compétition entre grandes puissances, il fut très soucieux de renouveler et de faire rayonner cet art des jardins paysagers. Son œuvre est étroitement liée à celle de son collaborateur et fils René Édouard André (1867-1942) et leur continuité sur la longue période allant de 1860 à 1930 nous permettra d’évoquer les transformations du métier de paysagiste et la façon dont ils ont voulu répondre, dans leurs projets, aux aspirations de leurs contemporains.
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